L’enjeu des villes nouricières, et si le local était la solution ?

 

Plusieurs territoires comme Rennes ou Albi se sont récemment lancés dans un projet « d’autosuffisance alimentaire ». Cette problématique fait écho à de nombreux enjeux de résilience des territoires. Pour autant, si viser l’autonomie totale ne semble ni souhaitable ni envisageable, d’autres questions se posent : Quel est aujourd’hui le niveau d’autonomie alimentaire de nos territoires ? Nos villes sont-elles en capacité de nourrir leurs habitants ? Quelles sont les marges de progression ?

Navigation

C’est pour prendre la mesure de ces enjeux qu’UTOPIES a réalisé une étude inédite évaluant le degré d’autonomie alimentaire des 100 premières aires urbaines françaises. Le classement souligne les disparités d’autonomie mais surtout un potentiel encore grandement non accompli. Seules 8 aires urbaines dépassent le seuil de 5% d’autonomie alimentaire alors que 58 sont sous la barre des 2%. Parallèlement, le métabolisme alimentaire de nos territoires semble incohérent : en moyenne, sur les 100 aires urbaines analysées, 98% de l’alimentation est composée de produits agricoles « importés » alors que dans le même temps 97% des produits agricoles locaux sont « exportés » !

 

Dans un contexte économique et politique de débats sur les effets de la mondialisation et la recherche de solutions alternatives, l’étude remet en avant l’enjeu du ré-enracinement de l’économie locale, de l’économie circulaire, et de la mise en place de démarches collaboratives.