Jamais la raison d’être des entreprises n’a eu autant d’importance. Encore faut-il se prémunir d’un « mission-washing » contre-productif.
Des PME aux grands groupes, du textile à l’automobile, des États-Unis à l’Italie ou la France, où émerge un statut légal des « entreprises à mission », la raison d’être de l’entreprise a le vent en poupe. Pour preuve, le PDG du premier fonds d’investissement au monde, BlackRock, a récemment annoncé qu’il n’investirait plus que dans des entreprises qui apportent une contribution positive à la société. Si l’entreprise est une force de changement puissante (en 1995, Walmart était déjà plus riche que la Pologne, la Grèce et Israël réunis) et si elle est partiellement responsable des problèmes graves de notre temps, elle peut aussi contribuer à les résoudre. En changeant ses pratiques et son offre, en modifiant son modèle économique pour le rendre plus vertueux, en mobilisant son marketing pour faire évoluer la norme sociale et les comportements, et plus fondamentalement en revendiquant ce rôle avec une raison d’être ambitieuse…